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Dossiers mercredi 8 mars 2023

Contribuer à un monde juste et équitable

Me Clément Gascon, Ad. E.

Par Johanne Landry

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Me Clément Gascon, Ad. E

En pratique privée, à la magistrature et aujourd’hui comme avocat-conseil, Me Clément Gascon, Ad. E., espère avoir contribué tout au long de sa carrière à former, conseiller, éduquer, bref aider les jeunes avocats à se développer et ainsi rendre le Barreau meilleur et plus fort.

Dans le milieu, on reconnaît la rigueur juridique et les raisonnements d’une logique implacable de Me Clément Gascon. Ces forces, il les a démontrées, comme jeune avocat au cabinet Heenan Blaikie, dans l’enseignement du droit des affaires, du droit du travail et du droit de la construction à l’UQAM, à la faculté de droit de l’Université McGill et au Barreau du Québec, et pendant les 17 années qu’il a passées dans la magistrature à la Cour supérieure, à la Cour d’appel du Québec, puis à la Cour suprême du Canada.

En 2019, avec courage, il a osé parler de santé mentale au sein du milieu juridique. Depuis, il agit régulièrement comme conférencier auprès des juges, des avocats et des étudiants en droit pour poursuivre le dialogue en la matière.

Depuis 2020, il exerce la fonction d’avocat-conseil au cabinet Woods, un rôle qu’il considère comme un privilège et qui lui permet d’agir dans trois secteurs. Dans le premier, il conseille les avocats dans des dossiers d’insolvabilité, de restructuration et de litige commercial. « Je trouve fascinant de côtoyer des équipes de plaideurs aguerris et de contribuer à développer des stratégies que nous espérons gagnantes. Je mets à profit mon expérience d’avocat plaideur et celle de magistrat », dit-il. Dans le second, Me Gascon accepte des mandats d’arbitrage en matière commerciale, lesquels présentent de beaux défis, vu les enjeux souvent substantiels, et lui permettent de travailler avec des avocats agréables, à la recherche de solutions. En troisième lieu, explique-t-il, « j’ajoute un aspect que je n’avais jamais touché encore, soit siéger au Tribunal administratif de l’Organisation internationale du Travail, où nous sommes sept juges de pays différents. Je vais à Genève deux fois par année pour des sessions de trois ou quatre semaines. J’apprends à conjuguer avec une dynamique d’interactions avec des collègues de cultures et d’horizons différents, ce que je trouve fort intéressant. »

Quand on lui demande de raconter un des moments forts de sa carrière, il mentionne que l’occasion d’avoir côtoyé Pierre Elliott Trudeau chez Heenan Blaikie a été l’un d’eux. « Quand j’ai joint ce cabinet en 1981, c’était un petit bureau, nous n’étions qu’une vingtaine. Trois ans plus tard, monsieur Trudeau, un politicien qui a marqué l’histoire canadienne, choisissait Heenan Blaikie. C’était impressionnant de le rencontrer, de lui parler personnellement. Cette nouvelle avait eu un impact à l’époque et favorisé le développement du cabinet. »

La nomination de Clément Gascon à la magistrature alors qu’il est au début de la quarantaine constitue pour lui un moment charnière. « Un changement de vie et de carrière majeur. J’étais alors le plus jeune juge masculin. J’arrivais dans un milieu auquel je vouais beaucoup de respect. C’était à la fois un grand honneur, mais aussi un énorme défi, car je souhaitais être à la hauteur », confie Me Gascon, qui se souvient avec émotion du jour où il a reçu l’appel du premier ministre du Canada, Stephen Harper, lui annonçant sa nomination à la Cour suprême. « Un appel bref, mais unique, un moment aussi marquant ne survient qu’une fois dans une vie », ajoute-t-il.

« Recevoir le titre d’avocat émérite, c’est recevoir la reconnaissance de ses pairs, exprime Me Gascon. C’est flatteur, d’autant plus que ce n’est accordé qu’à un nombre restreint d’entre nous. J’ai toujours considéré ma carrière dans son ensemble et cette reconnaissance témoigne justement des qualités et des compétences des récipiendaires dans l’ensemble de leur œuvre. C’est dire que pour moi, dans ma façon de concevoir ma carrière, c’est d’une grande importance. »

« Je suis particulièrement fier, poursuit l’honorable Gascon, d’avoir su faire ma marque à toutes les étapes que j’ai franchies. D’abord, comme avocat plaideur et comme associé, puis comme juge, et je suis tout aussi fier de ce que je fais maintenant, un travail complètement différent avec un volet international et un autre qui consiste à aider les jeunes en tant que personne-ressource, comme un « sage ». Le lien entre ces différentes étapes, c’est d’avoir contribué à aider. Soit les justiciables, soit les clients, soit les avocats. »

Dès l’adolescence, Me Clément Gascon a su qu’il voulait travailler en droit. Un sentiment de justice et d’équité l’a inspiré tout au long de sa carrière et dans tous les dossiers sur lesquels il a travaillé. « C’est une aspiration intégrante de ma personnalité », conclut-il.

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