Aller au contenu

Dossiers mardi 2 août 2022

Passionnée de droit familial et d’engagement

Me Doreen Brown, Ad. E.

Par Marie-Hélène Paradis

Partagez

Me Doreen Brown, Ad. E

Spécialisée en droit de la famille, notamment en matière d’adoption et de procréation assistée, Me Doreen Brown pratique au sein du cabinet Green Glazer Avocats depuis 1978. Véritable sommité dans son domaine, elle est reconnue tant par son expertise que par son implication active et assidue au sein de la communauté.

« Lorsque j’avais 17 ans, je voulais devenir infirmière », se remémore MBrown. Or, l’année suivante, elle rencontre celui qui allait devenir son mari et, à l’âge de 20 ans, la voilà déjà épouse et mère. Sur l’insistance de son époux, lui-même avocat, elle poursuit toutefois ses études à l’Université McGill, en musique puis en sciences politiques.

Bien qu’elle soit déjà très occupée avec ses trois jeunes enfants, elle songe à entreprendre une maîtrise en sciences politiques. « C’est ma belle-mère et mon mari qui m’ont tous deux encouragée à opter pour le droit. Je me suis donc inscrite à l’Université de Montréal en 1974 et j’ai obtenu mon baccalauréat en 1977 et réussi l’École du Barreau l’année suivante », explique-t-elle.

Des avancées importantes en matière d’adoption

Dès le début de sa carrière, Me Doreen Brown s’est intéressée au droit familial. Très tôt, à partir de 1984, elle a commencé à travailler avec les mères porteuses pour des dossiers d’adoption. Véritable pionnière dans ce domaine, elle se réjouit d’avoir pu contribuer à bâtir des familles. « C’est à la fois extrêmement gratifiant et cela me touche toujours profondément », dit-elle.

Au fil du temps, elle a aussi participé à plusieurs comités du Barreau du Québec et depuis 2018, elle est membre du Comité d’experts LGBT où elle apporte un éclairage essentiel sur les questions des mères porteuses et de la fécondation in vitro. Il s’agit de questions importantes pour la communauté LGBT auprès de laquelle elle est d’ailleurs impliquée depuis plusieurs années. « J’essaye d’aider autant que je peux. Ainsi, j’ai fait plusieurs commentaires à propos du projet de loi 2 , la Loi portant sur la réforme du droit de la famille en matière de filiation et modifiant le Code civil en matière de droits de la personnalité et d’état civil, et j’ai obtenu gain de cause devant les tribunaux à plusieurs reprises, notamment devant la Cour d’appel et la Cour supérieure », mentionne-t-elle.

Autre enjeu qui la touche : le divorce. « Personne ne gagne dans un divorce et les grands perdants sont les enfants. C’est pourquoi j’essaye de toujours trouver un terrain de conciliation. À cet égard, les conférences à l’amiable ont permis de faciliter les ententes »dit-elle.

Me Brown est reconnue comme une experte dans son domaine, comme en témoignent les nombreuses conférences qu’elle a données au Québec et dans le reste du Canada. De 1985 à 2013, elle a également enseigné au Département de sciences politiques de l’Université Concordia. En 2014, elle a reçu un doctorat honorifique du Technion Israel Institute of Technology, dont elle est présidente de la division canadienne, pour sa contribution importante et son leadership.

Un engagement sans faille

Mais son engagement dans la société va bien au-delà de sa carrière professionnelle. Que ce soit à titre de membre du Conseil d’administration, de gouverneure, de membre à vie ou de présidente, elle est et a été impliquée dans plus de 25 organisations, notamment auprès du Centre de l’amitié de Montréal, de Free Hebrew for Juniors School, et de l’Association hébraïque des jeunes hommes et des jeunes femmes de Montréal dont elle a d’ailleurs été la première femme présidente (1999-2001). « J’adore pouvoir aider les gens », dit-elle, en toute modestie.

Le fait de recevoir la distinction d’Avocate émérite est un honneur pour elle. « J’ai été surprise quand la bâtonnière m’a appelée pour me l’annoncer, car je ne m’y attendais pas du tout! C’est un accomplissement après 47 ans de pratique, et cela me touche d’autant plus de voir à quel point ma famille, en particulier mon mari, sont fiers de moi. Mais sans mon mari et mes enfants, sans leurs encouragements, je n’aurais jamais pu réaliser tout ceci », confie celle dont quatre des petits-enfants, à l’instar de leur illustre grand-mère, se dirigent aussi vers la profession d’avocat.

Partagez